S.1 – Episode 7 : Une organisation efficiente et attractive

Et si c'était possible... ! Un nouveau récit pour une entreprise créative, attractive et responsable
Chroniques hebdomadaires d'une entreprise extra-ordinaire : bienvenue dans le fabuleux univers d'Alice Templin
comparaison des systèmes d'organisation du travail - quelle différence entre un système d'entreprise classique et une entreprise avec une hiérarchie collaborative

Temps de lecture : 5 min

Résumé de l’épisode précédent :
Alice et Thomas ont, chacun de leur côté, assisté en observateur à la séance de travail de groupes projets, en vue de donner leur feedback sur les méthodes qu’ils ont découvertes.

Partage de réflexions

Alice était à présent installée dans un des petits salons dédiés aux échanges et discutait avec Elyse, son amie coach interne au « LAB », de retour après avoir enchainé plusieurs déplacements pour des séminaires d’équipe chez des clients.

– Alors, questionna Elyse, quelles sont tes impressions après ces quelques semaines dans notre écosystème ?

– J’ai le sentiment d’être sur une autre planète quand je suis ici. Je me sens comme entre deux mondes… Ici tout me semble évident, la façon dont les personnes travaillent et vivent ensemble, les méthodes qui à chaque fois s’avèrent pleines de bons sens et tellement efficaces, l’ambiance dans laquelle chacun a l’air de s’épanouir… Parfois ça semble trop beau pour être réel. Je me demande au prix de quels efforts le « LAB » entretient ce système ?

– Oui, tu as raison, tout ça ne se fait pas sans effort ! Dans une organisation classique, pyramidale, les responsabilités et pouvoir de décision sont cascadés. Chacun assume sa part, les rôles et tâches sont bien délimités et les fonctions souvent silotées. Cela peut être plus rassurant pour beaucoup de personnes. La Direction, au sommet, détermine la stratégie, cette stratégie est suivie par la ligne hiérarchique à qui l’autorité est déléguée, puis le centre opérationnel qui produit et enfin les services, techniques et logistiques viennent en support…

– Oui et tout ça est plutôt logique, non ? Chacun sait ce qu’il a à faire et connait sa place. Dans les grandes entreprises ou j’ai travaillé, je ne crois pas qu’ils auraient pu mettre en place le mode de fonctionnement du « LAB ».

– C’est vrai, à l’échelle d’une grande entreprise, notre modèle n’est pas duplicable. En revanche, il peut être appliqué au niveau d’un service, d’un département ou des entités régionales par exemple. Nous utilisons des méthodes qui permettent la cross fertilisation entre les différentes expertises, entre les services et les équipes. Cela évite aux collaborateurs de se sentir isolés dans leurs missions comme nous le voyons souvent ailleurs.

– Avec le télétravail, dit Alice, ce n’est pas étonnant !

– Ce n’est pas une fatalité ! Au « LAB » nous faisons en sorte de maintenir en mode hybride, la mixité des participations, que ce soit en présentiel et en distanciel, avec des outils collaboratifs très conviviaux et créatifs. Ainsi chaque collaborateur peut coopérer avec une diversité de personnes et de savoir-faire. A tour de rôle ils peuvent être investis du pouvoir de décision pour les choix à faire. Nous réduisons ainsi les niveaux hiérarchiques. Cette démarche nécessite de faire confiance et nous constatons que cette confiance accordée engendre davantage de motivation, d’implication et de rigueur dans la gestion des projets.

– Il y a donc toujours un « chef de fil » désigné par projet ?

– Oui, parfois désigné mais la plupart du temps, volontaire ou choisi par ses collègues.

– J’ai remarqué effectivement que les équipes sont très impliquées.

– Ça, c’est également lié au fait qu’ils choisissent leurs projets. En plus nous faisons un métier passionnant : nous aidons les autres entreprises à évoluer dans leur façon de travailler ensemble. Nous les accompagnons vers davantage de performances grâce à des conditions de travail plus motivantes pour leurs équipes. Il s’établit une communication plus directe entre les collaborateurs et avec la Direction. Nos clients deviennent ainsi plus efficients et aussi plus attractifs pour les futurs recrutements. Ils réduisent considérablement les conflits dans leurs équipes, les Burn-out ou les « Quiet Quitting », ces salariés qui font acte de présence, mais volontairement désengagés.

– C’est ce qui me pendait au nez si j’étais restée dans ma précédente entreprise, avoue Alice.

– C’est compréhensible. Une très grande partie de notre temps est occupé par notre activité professionnelle. Imagine tout ce temps gâché si l’on n’y trouve pas un minimum de satisfaction ! Mais je reviens à ta question initiale sur l’effort qu’implique nos modes d’organisation. En effet, si on cultive la politique de « l’effort minimum », cet état où chacun a pris une place plus ou moins confortable et satisfaisante dans un système, cela permet de maintenir l’organisation dans un équilibre ronronnant mais elle a moins de chances de perdurer et d’évoluer aujourd’hui dans un monde V.I.C.A.*.

– Ça aussi ça ressemble à ce que j’ai connu jusqu’à présent…

– Une telle organisation supportera mal les changements. C’est à sa capacité à se remettre en question, à évoluer et à innover dans son mode de fonctionnement que le « LAB » doit sa réussite comme entreprise à la fois performante et attractive. Elle met tout en œuvre pour que les collaborateurs s’y sentent bien et puissent évoluer au gré de leurs aspirations. Chacun peut fonctionner en autonomie parce que nous œuvrons tous en conscience à un projet d’entreprise qui a du sens. Toute personne qui le souhaite peut alimenter le développement avec ses propositions qui sont bien sûr challengées par le collectif, incluant la Direction.

– C‘est vrai qu’on sent ce climat de confiance et la dynamique que procure ce sentiment d’autonomie. En revanche on peut se sentir un peu perdu au début, admet Alice.

– Oui ça nécessite d’être soutenu et accompagné au départ. C’est une partie de notre rôle en tant que coachs internes et mentors, et celui de Nicolas aussi, de faire en sorte que les nouveaux arrivants trouvent progressivement leurs repères. Nous devons produire du résultat comme toute entreprise mais nous avons compris que nous ne pourrons nous développer durablement sans bien accompagner nos collaborateurs. Il y a peu de Turn-over ici car nous nous efforçons d’offrir l’opportunité d’évoluer et d’acquérir de nouvelles compétences à ceux qui le souhaitent.

– C’est hyper novateur. Je n’ai pas beaucoup entendu parler de ce type d’organisation ?

– Nous faisons référence à l’Adhocratie, un modèle d’entreprise innovante et adaptable qui est organisée selon les besoins et contraintes liés à la tâche ou au projet et qui fonctionne par ajustements mutuels. D’où l’importance de l’accompagnement et des moyens techniques et logistiques qui viennent mettre de l’huile dans les rouages pour favoriser l’agilité, faciliter les interactions et faire en sorte que tout fonctionne de façon fluide.

– Je te remercie sincèrement, Elyse de m’avoir poussée à faire cette expérience et pour ces éclairages qui me permettent de comprendre mieux ce que j’observe ici. Je me demande comment on peut faire marche arrière après ça… Revenir à des environnements professionnels régis par des méthodes classiques, linéaires et pyramidales ?? Ça risque d’être très difficile !

– Ton aventure n’est pas terminée… Qui sait à quoi cette expérience va te mener ? Vis-la les yeux, les oreilles et le cœur grand ouvert. Tu verras ce que tu désires en faire à l’issu de ton parcours.

– Oui tu as raison. Je vais rester dans cette posture d’ouverture jusqu’au bout. Je dois d’ailleurs faire mon rapport d’étonnement dans 2 jours et ce que tu m’as expliqué me sera très utile.

*Volatil, Incertain, Complexe, Ambigu

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